La main verte


Garder une plante en vie ? Pour bon nombre de personnes de mon entourage, c’est au mieux une envie et un challenge, au pire quelque chose de vaguement essentiel. Je m’adresse donc à la première catégorie à travers cet article. Enfin… pas tout de suite.

Je vais faire un aparté à destination de la deuxième, d’abord : Salut. Coucou. Je vous invite d’urgence à vous reconnecter à l’essentiel et à comprendre que la plante qui se trouve à côté de votre téléviseur a davantage d’importance dans et pour votre vie que ce dernier. Si tant est que vous ayez eu à coeur de maintenir en vie un poisson, un hamster ou une salamandre, considérez que vos plantes méritent ces mêmes égards, si ce n’est plus. Pourquoi ? Non. Vous n’êtes pas sérieusement en train de poser la question. Vous savez. Reconnectez-vous. C’est tout.

Je reviens à ma chère 1ère catégorie.

Voilà le topos : vous aimez les plantes, mais vous les tuez. Pas directement, pas intentionnellement, bref, elles meurent. C’est moche.

Chez moi, les plantes prospèrent et survivent (si ce n’est quelques irréductibles cas exceptionnels dont je nierai l’existence irl, tant mon coeur s’affole rien que d’y penser). Du coup, et à la demande générale (Ok. ok. Vous avez été une trentaine à demander. Dans ma tête, c’est beaucoup.), je vais vous livrer quelques tuyaux pour plus de vert à la maison. Mais attention, du beau vert, du vert en bonne santé, du vert heureux. Parce que oui, voyez-vous, c’est une des clés. Vos plantes sont vivantes. Elles n’ont pas d’humeur à proprement parler. Ce serait très humano-centré de penser ainsi. Elles ont cependant une sensibilité, un ressenti, qu’elles captent et traduisent très différemment de ce que l’on peut faire. Mais c’est là, ça existe.

Du coup, j’ai jugé intéressant de dresser deux listes de faits-établis et conseils. Une première cartésienne et une autre un peu moins terre-à-terre. Les gens pas très haut perchés (bordel, vous êtes encore là ?) auront tout le loisir de s’arrêter à la fin de la première liste pour bichonner leurs amies végétales. Maiiis… ce serait dommage, parce qu’ils passeront surement à côté de l’essentiel.

(ah, et, je vais me concentrer sur les plantes d’intérieur, pour cette fois, parce qu’il y a urgence à sauver Pablito le cactus et Georgina le ficus)

Bon. C’est parti.

  • De la lumière

Cela semble évident et bête de le préciser… MAIS je connais tellement de gens qui n’assurent pas ce besoin primaire et qui s’étonnent de voir mourir une plante que je préfère le préciser. J’imagine que vous avez déjà entendu parler de photosynthèse ? C’est le processus par lequel une plante créé sa propre « nourriture ». Les plantes vertes absorbent de l’eau, de la lumière produite par le soleil ou toute autre source aux mêmes priorités, du gaz carbonique et rejettent par la suite de l’oxygène. Sans la photosynthèse, il n’y aurait pas de vie sur Terre. Lorsque l’arbre rejette de l’oxygène, il se nourrit en même temps d’une sève sucrée qui circule en lui. Maintenant vous savez tout. Toutes les plantes n’ont pas les mêmes besoins en lumière. Certaines vont avoir même besoin d’être à l’abri d’une lumière directe, d’avoir un apport réduit et semi-ombragé. Un ficus par exemple, va détester la lumière directe, tandis qu’un cactus va en raffoler. Il est donc essentiel de vous pencher sur les besoins de votre future plante avant de l’installer chez vous.

  • De l’eau mais pas trop, et administrée de manière adaptée

Là aussi, ça semble idiot. Mais arroser une plante n’est pas anodin et d’une variété à l’autre, tout change. Il est la plupart du temps conseillé, pour les plantes intérieures, de ne pas les noyer, d’éviter un trop gros dépôt d’eau dans les coupelles, au risque de voir les racines pourrir. Vous serez prévenus. Certaines plantes demandent à ce que la terre devienne sèche avant un nouvel arrosage, d’autres exigent que leur terreau soit constamment humide. N’hésitez pas à utiliser des billes d’argile dans une coupelle pour conserver l’humidité sans noyer les racines.

Si possible, tenez un planning d’arrosage propre à chaque plante. En été, vos plantes d’intérieur vont avoir besoin d’eau toutes les semaines, voir plus. Mais en hiver, les arrosages se font plus rares en fonction des espèces. Mettez-vous des rappels et notez les dates d’arrosage afin de ne pas vous planter (ahah…). J’utilise une application top pour ça, pour certaines de mes plantes. Pour ma part j’ai opté pour l’app Groww qui est chouette bien que payante. Mais je crois qu’il en existe beaucoup d’autres ! Ah et attention, si l’app vous dit d’arroser mais que vous sentez que la plante n’en a pas besoin, évitez. On fait confiance au feeling d’abord. C’est aussi une très bonne idée, pour les plantes qui ont besoin d’humidité, de vaporiser les feuilles avec une brume fine une à deux fois par semaine et de laisser des bols d’eau à côté des plantes.

Pour les absences et maintenir un apport constant, j’utilise des Oya en terre cuite. On plante leur extrémité dans la terre et par capillarité, l’eau va s’échapper lentement et se diffuser dans la terre. Un bon moyen de ne pas faire de bêtise ou de partir une semaine l’esprit tranquille. J’ai trouvé les miens chez Bergamotte. Ils coutent 19€ et ne sont pas donnés, d’autant plus qu’il faut forcément commander une plante pour pouvoir en commander un ou plusieurs. Mais je préfère mille fois ce procédé à des distributeurs en plastique ou en verre, trop rapides et moins jolis à mon goût. D’ailleurs, je vous recommande ce site pour acheter vos plantes. Ils ont une approche très responsable et c’est super quali’.

Ah. J’ai failli oublier : n’hésitez pas à laisser reposer l’eau du robinet 24 à 48h avant de la donner à vos plantes. Elle en sera moins calcaire. Ce sera mieux. Le calcaire, c’est vraiment pas le meilleur copain de vos amies vertes.

  • Des indésirables à virer de façon NATURELLE s’il-vous-plait

Pas de produits chimiques. Par pitié. Ne polluez pas votre intérieur. Petite recette très efficace : des feuilles de sureau par poignées dans une bouteille d’eau (avec de l’eau). Vous fermez la bouteille et vous l’oubliez quelques semaines. Il suffira ensuite de verser ça dans la terre ou de pulvériser sur les feuilles pour virer les indésirables de type insectes (attention, ça sent pas hyper bon, ouvrez les fenêtres et faites ça avant de partir vous promener). Pour ce qui est des champignons, il existe des antifongiques naturels, que vous avez surement déjà à la maison : le bicarbonate de soude, le savon noir et la cendre de bois. Mélange détonnant à verser sur la terre ou pulvériser.

  • Des coups de pouce faits-maison (coquilles d’oeufs, marc de café et sucre en hiver, eau de cuisson)

Et puisqu’on parle de recettes de sorcière, j’ai aussi des astuces naturelles pour nourrir vos plantes sans utiliser d’engrais chimique.

Au printemps et en apport toute l’année : conservez vos coquilles d’oeufs et broyez-les en poudre puis mélangez-les à la couche supérieure de votre terreau avant d’arroser. Vous pouvez aussi y ajouter le marc de votre café (c’est si dommage de le jeter) et le contenu de vos sachets de thé. C’est plein de fer et de bonnes choses pour vos plantes. En général, je fais un bon mélange des trois ! C’est écolo, ça permet de moins jeter et de donner une seconde vie aux choses. Tout bon.

En hiver, conserver vos eaux de cuisson NON SALÉE (raviolis, pâtes, légumes, riz, patates…), laissez-les refroidir, ajoutez-y du sucre et arrosez vos plantes avec. Elles vous diront merci pour les super-nutriments apportés !

  • Des places attitrées

Vos plantes, en fonction de leurs besoins, comme je le disais plus haut, ont besoin de places spécifiques dans la maison. Attention à l’apport de lumière, aux courants d’air, passages fréquents (certaines plantes n’aiment pas être dérangées). Il est important, une fois qu’une plante se plait à un endroit et y fait prospérer de jolies pousses, de ne pas la changer d’endroit, ou pas trop brusquement et de ne jamais changer ses conditions. Vous êtes habitués à un climat tempéré ? Quand on vous passe d’un coup sur un climat tropical, vous souffrez un peu avant de vous y faire. C’est pareil pour une plante, à plus petite échelle. Faites-y attention.

Par contre, vos cactus et plantes grasses apprécieront grandement d’être placés sur le balcon tout l’été si il est bien exposé. N’oubliez juste pas de les rentrer quand le frais revient, car elles le supportent mal.

  • Des coups de chiffon et petits câlins

Les plantes, c’est comme le joli service de Tata Jacqueline, ça prend la poussière. Je vous recommande, une fois par semaine, de nettoyer les feuilles de vos plantes avec un chiffon dédié, doux et humidifié. Vous pouvez aussi faire cela avec de la bière. Oui oui, afin de faire briller les feuilles et d’éviter l’arrivée de champignons.

Adoptez un geste doux, bienveillant. Faites ça quand vous avez le temps. La plante ressent le soin que vous lui apportez et vos petites attentions et elle apprécie. Vraiment.

Ma petite mixture pour nourrir mes plantes

Je crois que cette dernière phrase était une introduction parfaite à la liste des astuces moins terre-à-terre…

  • Leur parler

Oui. Vous avez bien lu. Parlez à vos plantes. Elles ne vont pas vous répondre. Ou du moins pas comme vous le pensez. Quand vous parlez à un animal, même s’il ne comprend pas ce que vous dites et le sens de vos mots, il capte vos intentions, la chaleur de votre voix, le lien créé par l’interaction. Les plantes savent le capter aussi.

D’ailleurs, saviez-vous qu’il a été scientifiquement prouvé que les plantes réagissent à la musique ? Dans certaines plantations, leur croissance est boostée par de la musique classique. Elles perçoivent les sons, leurs vibrations. C’est un stimulant important pour elles. Alors, au risque de rire dans votre barbe et de vous auto-trouver un peu cons, stimulez-les.

  • Les préserver de votre hostilité et de vos ondes négatives

Dans la même idée. Elles perçoivent les énergies, les vibrations et les traduisent par des réactions chimiques, physiques sur le long terme. J’ai eu le cas de la plante qui meurt sans explication, malgré mes soins, certaines semaines où je n’allais vraiment pas bien dans ma tête et celui des orchidées qui fleurissent avec les grands bonheurs. Perché ? Peut-être bien…

  • Les ancrer avec des cristaux

J’accompagne certaines de mes plantes les plus fragiles, dans leur ancrage à la terre. D’autant plus quand l’environnement que je leur propose est très différent de celui dans lequel elles évoluent à l’état naturel. Les petits cristaux de roche sont parfaits pour cela !

J’ai par exemple dernièrement sauvé une plante carnivore de manière assez spectaculaire de cette manière. Inexplicable, ok, mais efficace.

  • Les laisser bénéficier des rayons de la lune

Depuis que j’ai arrêté de fermer mes volets la nuit, l’effet sur mes plantes a été assez fou. C’est ensuite que j’ai appris que les rayons de la lune sont presque tout aussi importants pour elles que les rayons du soleil. Et comme vous le savez, la lune a une attraction toute particulière sur le vivant. C’est le cas des plantes également. On dit que la pleine lune, par exemple, provoque des mouvements de sève qui permettent à la plante de se détoxifier. Ce n’est pas prouvé scientifiquement cependant (l’existence des fantômes non plus, pourtant j’irais pas aller dire « Bloody Mary » trois fois devant mon miroir, donc à vous de voir…).

Et vous, la main verte, vous l’avez ?

3 thoughts on “La main verte

  1. Géniales ces astuces !! Merci, je vais en essayer beaucoup 🙂 Attention, pour l’eau de cuisson, il ne faut pas qu’elle ait été salée sinon ça aura l’effet inverse (couic). Enfin je crois, je ne suis pas experte mais j’adore l’univers de plantes, c’est fascinant !

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