J’ai aimé le réalisme de Chronicle


 

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Bonjour mes jolis Médicloriens!

La semaine dernière, je me suis laissée tenter par Chronicle, un film tourné façon caméra embarquée et qui suit l’évolution de trois jeunes Américains qui viennent de faire l’acquisition de supers pouvoirs.

Je ne souhaite pas revenir sur l’histoire, tout d’abord, dans le but de ne pas vous gâcher une éventuelle surprise mais aussi parce que l’intrigue n’est pas ce qui m’a le plus intéressée dans ce film. (Ah oui? Mais quoi? Il y a des beaux gosses?)

J’ai beaucoup aimé l’angle de vue choisi par le réalisateur et le scénariste. Ce film prend presque la tournure d’une analyse sociologique par moment. (Ah, okay. Pas de beaux mecs…) Le thème est abordé avec beaucoup de réalisme mais surtout avec beaucoup de justesse.

Spiderman s’est convaincu qu’ « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités », Superman ne peut pas s’empêcher de sauver tout ce qui bouge (surtout quand « ça » s’appelle Loïs, certes). Et cela, toujours en toute humilité et anonymat. Mais attendez, est-ce que, au mieux, ils ne pourraient pas se la péter un peu au grand jour avec leurs pouvoirs et, au pire, s’occuper principalement d’eux mêmes? Parce que, en toute honnêteté, si nous avions des super pouvoir tout à coup, nous penserions avant tout à régler nos propres problèmes et à nous venger de quelques indésirables non? (Ah non? Moi oui.)

Première réaction quand je vois un type qui, comme ça, (pouf!), sait voler: Je me demande pourquoi ce crétin se contente de survoler sa ville dans des collants ridicules. Bordel, couvre-toi et va explorer le monde!

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Dans Chronicle, les trois jeunes aux supers pouvoirs ne se soucient pas de savoir s’ils peuvent faire quelque chose de bien ou aider leur prochain. Ils s’amusent. Et, punaise, ça fait du bien! Parties de Base-Ball dans les nuages, fast-food en haut d’un building, blagues dans les grands magasins (faire rire ses concitoyens, ça c’est important!)… on est servis!

Mais outre tout cela, on assiste à ce que peut donner le pouvoir et la force entre les mains de quelqu’un qui a trop souffert. (Et là, j’ai pensé à la fille que je victimisai au Lycée, et j’ai eu peur pour ma vie.) Vous savez, ces personnes souvent trop intelligentes pour se mêler aux autres, ces marginaux de la « mode » et les autres. Les enfants sont parfois cruels entre eux mais rien de pire que les jeunes adultes qui ont besoin de trouver pire qu’eux pour se rassurer sur les « vieux en devenir » qu’ils sont. Le film nous en offre un beau panel

Le lien de cause à effet entre la souffrance d’un jeune adulte et sa toute nouvelle supériorité sur les autres nous laisse sans voix tellement il est sincère et sans hypocrisie. Et pourtant, pas de visée moraliste pour ce film. (Pas de patriotisme américain non plus, merci pour ça!) Juste la volonté de montrer ce qui, sûrement statistiquement, arriverait si un groupe d’ado’ devenaient subitement des fous de la télékinésie.

Passionnant. Captivant. Déroutant. Dérangeant.

Vous l’aurez compris, je vous conseille vivement d’aller voir ce film sans rien en attendre et en restant ouvert à tout cela.

Et vous mes Green-Lanternettes, à la place de Superman, vous auriez fait quoi?

0 thoughts on “J’ai aimé le réalisme de Chronicle

  1. Étonnamment, je n’avais pas suivi la sortie de ce film..

    Du coup, je viens de regarder le programme des cinés de ma ville, et vais très très certainement me caler une sortie cinéma un de ces soirs. ^^

  2. Tiens bah tu vois il me tentait pas ce film mais ton post me donne envie. Ras le bol des films US de super-héros qui sauvent l’Amérique et qui sont pas égoïstes pour un poil. Si j’avais des super
    pouvoirs, je ne les utiliserai que pour mon usage perso mouahah

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